Etre en forme

Techniques de défense

Se défendre

La présence d’un dossier consacré à la self défense dans ce site peut sembler inattendue. Cependant, il nous a paru important de vous apporter un minimum d’information sur ce sujet, car sans céder à la paranoïa, chacun d’entre nous peut un jour ou l’autre être confronté à une situation de violence. Comment réagir dans ce cas ?

Dans une première partie, nous vous proposons quelques conseils, en espérant que vous n’en aurez jamais besoin. Ils reposent sur un postulat simple : en cas d’agression, la première chose à faire est de conserver intacte son intégrité physique, de ne pas être blessé. C’est une lapalissade de dire que la meilleure manière d’atteindre cet objectif est d’éviter le danger.

Dans une seconde partie, nous vous proposerons un tour d’horizon des principaux arts martiaux et techniques de combat. Comme à l’accoutumée, nous mettrons aussi à votre disposition un ensemble de sites où vous pourrez approfondir le sujet si vous le désirez.

QUE FAIRE EN CAS D’AGRESSION ?

Si vous êtes seul en cause, si personne d’autre ne risque rien, la plus efficace des techniques est….LA FUITE ! Donc, en cas d’agression, mettez votre fierté dans votre poche (surtout vous messieurs !), et si vous le pouvez, évitez le problème : fuyez ! Si possible vers un lieu où il y a du public : les agresseurs n’aiment pas le public, et si la situation devait dégénérer, le risque pour votre intégrité physique serait moindre (mais pas nul).

Cependant il existe des circonstances où la fuite est impossible. Par exemple, si vous êtes accompagné d’enfants ou de personnes vulnérables, ou si vous intervenez pour porter secours à quelqu’un qui subit une agression. Que faire dans ce cas ?

Quelle attitude adopter si la fuite est impossible ?

Deux choses à ne pas faire :

1/Sous estimer l’agresseur

Il a l’air ivre, il est petit, pas très costaud. Qu’importe. Gardez à l’esprit qu’il peut-être extrêmement dangereux.

2/Adopter une attitude agressive ou trop sûre de soi

Cette attitude est inutile, et génératrice de problèmes. Essayez de garder une attitude détachée et restez calme. L’agresseur aura tendance à relâcher sa vigilance s’il pense qu’il n’y a aucune chance que vous ripostiez à son attaque éventuelle. Il est vrai que dans certains cours de self défense, il est préconisé d’adopter une attitude sûre de soi en espérant ainsi décourager l’agresseur. C’est un pari risqué, car cela aura pour conséquence de le mettre sur ses gardes. Si vous devez vous défendre physiquement, vous perdrez l’avantage de la surprise. Donc, dans le doute, gardez un profil bas… Tout est question de feeling !

Une chose à faire absolument :

Analyser la situation

C’est très facile à écrire, mais extrêmement difficile à réaliser quand on n’est pas préparé physiquement et mentalement à ce genre de situation où le stress est maximum. Quand on est pas coutumier des situations violentes, il est normal de ressentir de la peur et de l’appréhension. Ces deux sentiments empêchent notre machine à analyser de fonctionner correctement.

Il faut autant que possible ne pas se laisser envahir par eux au point de perdre toute capacité de raisonnement. Votre cerveau n’a qu’une envie : être ailleurs ! Il faut pourtant le contraindre à réfléchir.

Il doit répondre de manière urgente à plusieurs questions, que nous allons passer en revue.

Première question : quels sont les risques ?

Réponse difficile à trouver, mais indispensable ! Si le risque est se faire voler un peu d’argent, et bien… acceptez cette perte. Injuste c’est vrai, mais sans conséquence grave. Si vous pensez que le risque se limite à recevoir une gifle, là encore il n’y a pas de réel danger. Par contre, si vous pensez courir un risque plus grave tel qu’un viol ou une atteinte sérieuse à votre intégrité physique, il va falloir vous défendre le plus efficacement possible.

Deuxième question : Comment se défendre ?

Considérations juridiques

En droit, il n’est possible de se défendre que si l’on se trouve en état de légitime défense, ce qui suppose :

  • que vous ou un tiers subissiez une atteinte injuste, immédiate et réelle.

  • que votre réaction soit proportionnée à l’attaque, et se déroule immédiatement.

    Détaillons tout cela.

  • Réaction proportionnée : cela implique que vous ne pouvez riposter en utilisant une arme face à quelqu’un qui n’en dispose pas.

  • Réaction immédiate : Vous ne pouvez pas riposter en frappant dans le dos un agresseur qui quitte les lieux, car alors vous n’êtes plus menacé. Si vous sortez de ce cadre, et même si vous n’êtes pas à l’origine de l’agression, vous risquez une condamnation.

  • L’attaque doit être réelle : des insultes ou la simple menace d’une arme tenue par une personne inactive ne suffisent pas.

  • L’attaque doit être injuste : seules sont considérées comme juste les attaques commandées par la loi ou l’autorité légitime. Un voleur interpellé par la police ne pourra se prétendre en état de légitime défense.

  • La riposte doit en outre être nécessaire : si la possibilité d’éviter le conflit existait, vous ne pourrez être reconnu en état de légitime défense. Pour plus d’information sur la légitime défense, cliquez ici.

Une précision utile : le port des bombes lacrymogènes et autres objets de défense est par principe interdit, sauf pour les fonctionnaires en charge de la sécurité publique soumis à un risque d’agression.

Vous trouverez en toute fin de cette page les principaux articles de loi traitant de la légitime défense.

Donc, une fois les risques y compris juridiques évalués, vous devez déterminer si vous allez agir, ou pas. Encore une fois, si le risque est peu important, laissez faire. Si vous en décidez autrement, il va falloir passer à l’action.

Le temps de passer à l’action

L’attitude à adopter :

La plupart des agressions commencent par des insultes, des invectives. Ne laissez pas votre esprit se fixer sur ce qui n’est que paroles. Ne répondez pas, peut-être reste-t-il une chance pour que l’agresseur passe son chemin ou renonce.

Adoptez une attitude calme, presque soumise. Ne regardez pas l’agresseur dans les yeux, cela peut-être considéré comme un défi et augmenter son agressivité. Vous pouvez choisir de poser votre regard sur sa poitrine. Cela vous permet de l’englober tout entier dans votre champ de vision.

Ne fixez pas votre attention sur un point particulier, surveillez à la fois les mains et les pieds de votre agresseur, restez vigilant pour ne pas être surpris par un éventuel passage à l’acte. Surveillez également l’environnement. L’agresseur n’est peut-être pas seul, ne vous faites pas surprendre !

Très important : évaluez en permanence la distance entre vous et l’agresseur. Est-il assez proche pour vous porter un coup ? Si oui, mettez-vous légèrement de profil par rapport au danger et placez votre main gauche sur votre menton, coude au corps, un peu comme si vous réfléchissiez. Votre main droite vient se placer sous votre coude gauche, votre coude droit collé lui aussi au corps. Cette position protège les zones sensibles et vous permet sans adopter une attitude de garde plus agressive d’intercepter avec un minimum de gestes des attaques éventuelles..

L’action

Il ne s’agit plus là de réfléchir. Il faut « exploser », sans aucune retenue afin d’être le plus efficace possible. Si vous avez décidé d’agir, c’est normalement parce que vous courrez un réel danger, et il n’y a pas de place pour la demi-mesure. Il faut vous défendre, c’est-à-dire provoquer la mise hors de combat de votre agresseur. Donc, inutile de lui donner une gifle.

Ne visez que des zones sensibles : yeux, gorge, testicules. Ce conseil peut-être modulé en fonction de vos moyens physiques. Si vous disposez d’une force de frappe suffisante, les coups au visage peuvent être envisagés. Mais même dans cette éventualité, les coups au corps sont le plus souvent inefficaces pour quelqu’un qui n’est pas très entraîné au combat. C’est encore plus vrai si vous êtes une femme, ou si votre agresseur est manifestement physiquement plus fort que vous. Donc, ne gaspillez pas votre énergie, frappez là où c’est le plus efficace.

Si vous êtes entraîné au sol dans un combat au corps à corps, et que vous êtes immobilisé, tentez de vous dégager en griffant les yeux de votre adversaire ou en y enfonçant vos doigts, en mordant ce qui passe à votre portée, en saisissant et écrasant les testicules. Peu élégant ! Mais si ces techniques étaient autorisées en compétition de judo, beaucoup de pratiquants constateraient que leurs subtiles immobilisations ne sont pas si efficaces que ça (le plus souvent à cause de défauts techniques ou d’un manque de vigilance dû à l’absence de ce type de risque sur un tatami).

Ce n’est pas facile pour la plupart des gens, cela peut sembler immoral, mais il vous faudra au cours d’un combat agir sans retenue, avec toute la sauvagerie possible. Choquant c’est vrai, mais il n’y a pas de salut sinon. Encore une fois, nous vous conseillons de ne rien faire si le danger n’est pas réel, de fuir si cette solution peut-être envisagée, mais si vous devez vous défendre, nous le répétons : il n’y a aucune place pour la demi-mesure.

Pour être plus efficace, utilisez des « outils »

Il est ridicule d’imaginer un ouvrier qui travaille sans outil, un menuisier qui scie une planche à mains nues, un plombier qui tord ses tuyaux à la force du poignet. Dans le domaine de la self défense, c’est la même chose, surtout si vous n’êtes pas entraîné au combat.

Tous les professionnels (policiers, services de sécurité privés, etc.) utilisent des « outils ». Les meilleurs des outils sont ceux qui ne provoqueront chez l’agresseur aucune blessure grave tout en l’empêchant de nuire, comme une bombe lacrymogène ou un appareil infligeant des chocs électriques (tazzer). Si vous pensez courir un risque particulier ou si vous habitez dans une zone à risque, peut-être est-il judicieux de faire une acquisition de ce type. L’acquisition et la détention d’armes sont soumises à une législation stricte. Cliquez ici pour en savoir plus sur les règles de détention d’arme.

Si vous ne disposez pas de ces armes, tout peut-être utilisé : des clés, un parapluie, un objet lourd à proximité. Gardez à l’esprit que l’utilisation d’armes ou d’objet multiplie le risque des blessures que vous pouvez infliger, que vous devez agir dans le cadre juridique strict de la légitime défense, votre défense doit rester proportionnelle à l’attaque subie. Votre but est de préserver votre intégrité physique et pas de blesser inutilement ou de manière excessive votre agresseur.

En résumé :

  • Fuyez si possible. Dans le cas où cette possibilité est exclue, adoptez une attitude soumise, voire apeurée dans le but de faire baisser la vigilance et la garde de votre agresseur. Si l’agression se déclenche et que vous considérez risquer de graves dommages, dès que vous en entrevoyez la possibilité, attaquez le plus sauvagement possible en visant les yeux, la gorge, les testicules. Si vous réussissez à porter un coup, profitez de cet avantage pour en porter d’autres. Ne cessez d’attaquer que quand votre agresseur est hors de combat, diminué, aveuglé ou au sol. Par contre dés ce but atteint, cessez immédiatement. Il ne s’agit pas de s’acharner sur un blessé, il s’agit de se mettre définitivement hors de danger.

Après l’attaque, la fuite.

Une fois votre agresseur mis hors de combat, il faut à nouveau songer à fuir. Dans la plupart des cas, cette mise hors de combat ne sera que très temporaire. Donc, revenez à ce qui selon nous est la meilleure des solutions et fuyez si cela est possible dans la situation où vous vous trouvez, en recherchant comme nous vous l’avons déjà indiqué des lieux où le public est nombreux.

LES PRINCIPAUX ARTS MARTIAUX ET TECHNIQUES DE COMBAT

Si vous souhaitez vous préparer plus sérieusement à une situation de violence, il vous faudra envisager de pratiquer une technique martiale. Bien entendu, si vous y consacrez tout votre temps durant de nombreuses années, tous les arts martiaux peuvent convenir.

Nous partons cependant du postulat que vous n’avez que peu de temps à y consacrer, et qu’une efficacité suffisante doit être atteinte en un minimum de temps, disons quelques mois à raison de deux heures par semaines. Nous allons avec vous passer en revue les arts martiaux les plus connus. Nous nous excusons par avance auprès des pratiquants et des professeurs des arts martiaux et techniques que nous décrivons comme relativement peu efficaces.

Bien entendu, à terme et avec les années nous ne mettons pas en doute cette efficacité. Mais tous les pratiquants et les professeurs honnêtes vous diront qu’au bout d’une seule année à raison de deux heures par semaine, il est illusoire de penser atteindre un résultat probant face à un agresseur habitué au combat de rue.

Nous nous excusons également de n’avoir pas abordé ici toutes les facettes de ces disciplines qui sont susceptibles de vous amener bien plus qu’un simple moyen de défense. Elles sont pour certaines un véritable art de vivre qui inclut une philosophie d’une richesse extrême, et ne se limitent pas à un simple ensemble de techniques. Nous avons inclus des liens qui permettront à ceux d’entre vous qui le désirent d’en savoir plus sur les aspects que nous avons éludés ici pour ne nous attacher volontairement qu’à un seul, forcément réducteur : atteindre à court terme la plus grande efficacité possible.

Nous sommes bien entendu ouverts à tous ceux qui désireront réagir à nos propos ou nous proposer un complément d’information. Un simple message suffira pour cela (utilisez le lien « contact » en bas de page).

Gardez également à l’esprit une chose importante : il est difficile de généraliser quoi que ce soit quand on parle d’apprentissage des arts martiaux et des sports de combat. Chaque professeur a une manière différente d’enseigner. Par exemple, deux cours de karaté peuvent très bien ne rien avoir en commun si l’un des professeurs ne se préoccupe de compétition alors que l’autre n’est attaché qu’à l’esprit de cet art et à la tradition.

N’oubliez pas également que ce que nous vous exposons dans les lignes suivantes représente notre point de vue. A vous de vous faire le vôtre en continuant de vous documenter, en rencontrant des pratiquants et des professeurs, etc.

Deux disciplines conseillées par VIVRE MALIN pour la défense : Le Systema et le Krav Maga.

Ces deux disciplines ont pour ambition de vous permettre de faire face à des situations violentes avec un maximum d’efficacité. Le Systema est encore assez peu connu, car il y a relativement peu de clubs en France.

Ces deux disciplines ont une approche différente, et nous vous conseillons d’aller par vous même dans une salle où elles sont pratiquées pour en juger.

Le Krav Maga :

Pour trouver l’efficacité la plus grande possible en un minimum de temps, c’est une discipline parfaitement adaptée. Ce n’est pas que cette pratique ait inventé des techniques miraculeuses, mais elle est parfaitement en adéquation avec le but recherché.

Elle ne se préoccupe pas de compétition, et est pensée pour une seule chose : être efficace sans moyens physiques exceptionnels. Dans les cours de Krav Maga, on est toujours dans l’esprit d’une situation d’agression. Seul le résultat compte.

Ce n’est pas le cas des autres pratiques qui pensent règles, sport, arbitrage, beauté du geste. En pratiquant le Krav Maga, vous n’apprendrez rien de spectaculaire, pas de coups de pied sautés, pas de techniques compliquées. Exclusivement des choses simples.

Vous apprendrez également à utiliser des « outils », des armes improvisées ou non et vous travaillerez en permanence sur l’état d’esprit à avoir. Vous apprendrez à ne pas paniquer au premier coup reçu. Quand on n’y est pas habitué, la violence d’une simple gifle sans aucune conséquence sur votre potentiel physique peut vous faire perdre tous vos moyens.

Dans les cours de Krav Maga, il arrive que l’instructeur fasse précéder l’apprentissage d’une technique par la réception d’une gifle relativement violente. Cela peut sembler incongru, mais si l’on garde à l’esprit le but recherché c’est très « malin » pour simuler autant que possible le stress d’une situation réelle.

Nous n’en dirons pas plus, car aucun discours ne peut remplacer l’expérience et la pratique. Sachez seulement que le Krav Maga a été pensé par et pour des professionnels de la sécurité. Un seul défaut, cette pratique est peu répandue, et les clubs ne sont pas nombreux. Si vous désirez en savoir plus sur l’histoire, les lieux de pratique, etc., consultez le site officiel de la fédération européenne de krav-maga

Le Systema :

Comme le Krav Maga, il s’agit d’une discipline pensée pour l’efficacité en combat réel. L’art du Systema est cependant atypique par rapport non seulement au Krav Maga, mais également aux sports de combat en général. Habituellement, l’accent est mis sur la tonicité, la rapidité, l’explosion. Dans l’apprentissage du Systema c’est tout le contraire : il faudra penser lenteur, relâchement, décontraction, respiration. Le but est d’accélérer l’assimilation des déplacements, des gestes justes avec un postulat : la vitesse ne fait que masquer les imperfections et empêche d’en prendre conscience. Travailler lentement est bien plus difficile qu’il n’y parait surtout quand on a pratiqué d’autres disciplines auparavant.

Le Systema est aussi susceptible de vous apporter un réel bénéfice dans la vie de tous les jours, dans la gestion de votre stress. C’est aussi (avant tout ?) un art de santé qui vous (ré) apprendra à respirer. Le Systema est certainement la discipline qui vous apprendra le plus efficacement à gérer une situation, et à rester calme en situation de danger. Respiration toujours…

Attention cependant aux trop nombreux cours qui surgissent et surgiront maintenant que le Systema commence à être connu, reconnu et apprécié y compris par des pratiquants d’autres disciplines qui viennent y enrichir et même y repenser leurs pratiques. Si vous habitez Paris ou sa région, nous vous conseillons pour notre part le cours de Jérôme Kadian.

Sur le site globalSystema, vous pourrez trouver des informations sur l’origine du Systema.

A vous de voir si cet enseignement est en adéquation avec votre recherche, mais vous l’avez compris, nous vous conseillons cette discipline avec enthousiasme. Malheureusement, le Systema est encore peu répandu et les villes dans lesquelles vous pourrez trouver une école sérieuse sont peu nombreuses.

Les cours de self défense

Il en existe des dizaines. La plupart de ces techniques sont des dérivés ou synthétisent d’autres arts martiaux. On peut par exemple citer le ju-jitsu dans lequel on retrouve des techniques de karaté, de judo, et des clés. Ces techniques peuvent être efficaces, tout dépend de la manière dont le professeur les enseigne.

Malheureusement, certains professeurs gardent souvent à l’esprit les règles de l’art martial auquel ils ont été formés, et sont assez loin de l’esprit de la rue. Cela diminue l’efficacité de leur enseignement. Tout repose donc sur l’enseignant. Assistez à un cours pour vous faire une idée, après avoir lu ce qui suit pour avoir une idée des principaux défauts au regard du postulat de base que nous nous sommes fixés : être efficace rapidement, en évitant les défauts induits par les différentes pratiques que nous allons voir maintenant.

Les techniques pieds-poings avec gants

Nous regroupons sous cette appellation la boxe, la boxe française, la savate, le kick-boxing, la boxe thaïlandaise, etc. Ces techniques ont une qualité : elles recherchent toutes la mise hors de combat de l’adversaire par KO. Proche du réel donc. Elles ont deux défauts quand on privilégie l’efficacité en combat de rue : les règles d’arbitrage et l’absence d’apprentissage des techniques de projections, de clés (sauf peut être pour la boxe thaïlandaise qui peut intégrer quelques techniques de ce type).

Tout l’entraînement est bâti autour du respect et de l’utilisation des règles d’arbitrage. En effet, pour gagner un combat dans ces techniques, on peut mettre l’adversaire KO, mais il existe aussi un système de comptage de points. Les pratiquants privilégient donc les techniques qui « marquent » des points.

Par exemple un coup de pied porté au visage « comptera » davantage dans un combat de boxe française qu’un coup de poing. Or, pour porter efficacement ce type de coup, il faut un niveau très élevé qui ne peut s’obtenir rapidement.

De plus, les règles font que certains coups sont interdits, en particulier les plus efficaces : coups aux yeux, à la gorge, aux testicules, etc. En situation le pratiquant n’est donc pas formé à les employer, alors que ce sont justement ceux-là qui peuvent faire la différence. Il est aussi interdit de frapper avec les coudes, les genoux (sauf en kick-boxing, en boxe thaïe). Comme nous l’avons déjà dit, les projections et clés sont aussi presque totalement proscrites alors que lors d’une confrontation avec un adversaire décidé, le corps à corps est presque inévitable.

En pratiquant ces sports, vous apprendrez à recevoir des coups, mais vous ne recevrez pas l’enseignement des techniques les plus efficaces à court terme. L’état d’esprit est aussi sans aucun rapport avec une situation réelle, car l’arbitre est constamment pris en compte. Il arrête le combat quand un pratiquant est touché trop violemment, sépare les combattants quand ils sont au corps à corps, etc. Encore une fois, rien de tel dans la rue. Le corps à corps est quasi systématique dans un combat réel, et le combat n’est jamais arrêté.

Les techniques venues de l’extrême orient.

Il en  existe des dizaines. Nous nous contenterons d’évoquer les plus répandues.

Le judo

Ce n’est plus un art martial, mais un sport. Les coups frappés sont interdits. Cela le rend inefficace à court terme si on le pratique dans le but de se défendre. C’est cependant un sport qui véhicule des valeurs intéressantes, et qui apporte beaucoup, mais encore une fois nous ne parlons ici que de l’efficacité en situation réelle, sans préjuger en rien de la valeur d’une discipline hors de ce contexte.

Le karaté

Il n’existe pas un, mais des karatés. Le style le plus répandu en France est le style Shotokan, mais vous trouverez des clubs où sont enseignés le Wado ryu, le Kiokushinkaï, etc. Chaque style possède ses propres caractéristiques qu’il serait trop long de décrire ici.

Chaque professeur a aussi son style d’enseignement. Certains privilégieront la compétition (avec les inconvénients déjà décrits), d’autres s’attacheront davantage à respecter l’esprit des origines. Il est donc difficile de généraliser. Le karaté a une particularité que l’on retrouve dans ses katas (un kata est un combat simulé, effectué seul, et l’ensemble des katas constitue le « dictionnaire » d’un style de karaté).

Cette particularité est que le plus souvent et dans la plupart des katas, l’adversaire est idéalement supposé être mis hors de combat en un coup. C’est illusoire, sauf à avoir un niveau extrêmement élevé. Donc dans un combat, l’élève de karaté cherchera plutôt à porter LE coup qui lui apportera la victoire, et aura assez peu tendance à enchaîner les coups (mais encore une fois, toute généralisation est réductrice). Les clés et projections et plus généralement les techniques utilisées au corps à corps sont peu ou pas du tout enseignées. Pour en savoir plus, visitez le site de la Fédération française de karaté et arts martiaux affinitaires.

Le kung-fu

Les styles de kung-fu sont encore plus nombreux que les styles de karaté, les manières de l’enseigner aussi. Il existe deux grandes familles : les styles externes qui privilégient l’utilisation des muscles, et les styles internes qui privilégient l’utilisation d’une énergie que chacun posséderait en soi : le « chi » (le « ki » du karaté).

Nous ne prendrons pas position sur l’existence ou non de cette « énergie ». Une chose est certaine, si elle existe, il faut des dizaines d’années de pratique pour l’effleurer ! Inutile donc dans le cadre que nous nous sommes fixé. Le kung-fu possède cependant une telle richesse de techniques que l’on pourrait imaginer un enseignement adapté au combat de rue (comme d’ailleurs presque tous les arts martiaux cités ici).

Cependant nous ne connaissons aucun club où le kung-fu est enseigné de cette manière.

Le viet vo dao

Les remarques faites précédemment pour le karaté peuvent s’appliquer à cet art martial d’origine vietnamienne.

** Un pratiquant de viet vo dao nous a fait le plaisir de réagir à cette page: lisez son témoignage en cliquant ici

Le taekwondo

Encore une fois, les remarques faites pour le karaté peuvent s’appliquer ici. De plus cet art martial d’origine coréenne privilégie l’étude des coups de pied sautés, ce qui est à proscrire dans un combat de rue, car bien trop difficile et risqué pour l’équilibre de celui qui les porte. Pour en savoir plus.

Les autres disciplines

Elles sont très nombreuses, ont des origines tout aussi nombreuses, et si elles ne figurent pas ici, ce n’est en aucun cas parce qu’elles méritent moins d’attention que celles citées pour donner un très léger aperçu du monde des arts martiaux.

Nous vous engageons à aller à leur rencontre, car votre discipline, celle qui vous conviendra le mieux, n’a peut-être pas été évoquée dans cette page. Cherchez, gardez l’esprit ouvert et vous trouverez.

EN CONCLUSION

Si vous souhaitez atteindre le maximum d’efficacité en un minimum de temps, nous vous conseillons donc de pratiquer le Systema, le Krav Maga, ou éventuellement de vous inscrire à un cours de self défense. Chaque cours de self défense étant différent, il est utile, voire indispensable, d’assister à un entraînement pour se faire une idée de la manière d’enseigner du professeur.

Si votre recherche est plus longue et/ou plus profonde, c’est surtout le professeur qui fera la différence. Tous les grands arts martiaux, toutes les disciplines sont susceptibles de vous enrichir dès lors que le professeur ou le maître est en correspondance avec vos aspirations. D’ailleurs les véritables experts se respectent entre eux et ne considèrent pas qu’ils détiennent l’ultime vérité. L’humilité et le respect de l’autre sont deux des valeurs que la pratique des arts martiaux doit apporter.

Les idées exposées dans cette page représentent un certain point de vue qui n’engage que les rédacteurs.A vous de vous forger votre propre opinion, les arts martiaux étant avant tout une recherche personnelle. Si vous souhaitez apporter des précisions ou un point de vue différent, faites-le-nous savoir. Nous nous engageons à faire figurer ici les apports de tout pratiquant désireux de mieux faire connaître une discipline évoquée ou non dans ces quelques lignes.

Les textes de loi traitant de la légitime défense :

122-5 du Code Pénal :

N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte.
N’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l’exécution d’un crime ou d’un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu’un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction.

Art. 122-6 du Code Pénal

Est présumé avoir agi en état de légitime défense celui qui accomplit l’acte :
1º Pour repousser, de nuit, l’entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité ;
2º Pour se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence.

Art. 122-7 Code Pénal

N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace.

Art. 223-6 du Code Pénal

Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.

Art. 803 du Code de Procédure pénale

Nul ne peut être soumis au port des menottes ou des entraves que s’il est considéré soit comme dangereux pour autrui ou pour lui-même, soit comme susceptible de tenter de prendre la fuite.
Dans ces deux hypothèses, toutes mesures utiles doivent être prises, dans les conditions compatibles avec les exigences de sécurité, pour éviter qu’une personne menottée ou entravée soit photographiée ou fasse l’objet d’un enregistrement audiovisuel.

SITES UTILES

La légitime défense

Les règles de détention d’arme